Faire un mail de relance : modèles et bonnes pratiques pour relancer efficacement

Faire un mail de relance : modèles et bonnes pratiques pour relancer efficacement

Pourquoi relancer vos prospects n’est pas une option (mais une nécessité)

Vous avez envoyé un mail à un prospect. Le message était clair, soigné, personnalisé. Et pourtant… silence radio. Vous attendez une réponse qui ne viendra peut-être jamais à moins de reprendre la main.

Relancer n’est pas un acte désespéré : c’est un réflexe commercial sain, professionnel, et surtout, indispensable. Selon une étude Hubspot, 80 % des ventes nécessitent au moins 5 relances pour aboutir. Vous voyez le problème si vous vous arrêtez au premier message, non ?

Encore faut-il savoir comment construire une relance efficace – celle qui met la bonne pression, sans être intrusive. Et c’est tout l’objet de cet article : vous fournir des modèles concrets, des bonnes pratiques éprouvées, et ce petit supplément d’âme qui fait toute la différence dans une boîte mail bien remplie.

Un principe de base : le bon timing

La première question qu’on se pose souvent, c’est : quand relancer ? Trop tôt, on passe pour un harceleur. Trop tard, on tombe dans l’oubli. Voici quelques repères :

  • Première relance : 2 à 4 jours après l’envoi du premier message.
  • Deuxième relance : 4 à 7 jours après la première, selon le niveau d’urgence ou le cycle d’achat.
  • Troisième relance (et dernière en général) : dans les 7 à 10 jours suivants.

Tout dépend de votre rythme de vente, bien entendu. Si vous proposez un service SaaS avec une offre d’essai limité, vous pouvez accélérer. Mais de manière générale, laissez-lui le temps… sans vous faire oublier.

Ce qui fait une bonne relance

La bonne relance, c’est celle qu’on lit. Et qui donne envie de répondre. Facile à dire, moins simple à faire… Sauf si vous suivez ces quelques règles :

  • Gardez un ton professionnel… mais humain : votre prospect est un être humain, pas un pipeline.
  • Ayez une bonne raison de relancer : apportez toujours un élément nouveau : une date limite, une ressource utile, un témoignage.
  • Soignez l’objet : c’est la première chose qu’il verra. Donnez-lui envie d’ouvrir. (ex : “Une idée pour [nom de votre entreprise]”)
  • Relisez-vous : le mail parfait passe par zéro coquille. Sinon, c’est la crédibilité qui en prend un coup.

Et, important : soyez synthétique. Un mail de relance qui fait 15 lignes, c’est trop. Visez l’efficacité plutôt que la prose.

Modèle #1 : La relance polie post-silence

C’est le modèle classique, à utiliser après l’envoi d’une première prise de contact sans réponse.

Objet : Des nouvelles de ma proposition ?

Bonjour [Prénom],

Je me permets de revenir vers vous suite à mon précédent message, envoyé [jour], concernant [l’objet ou la problématique évoquée].

Je comprends que votre planning soit chargé — si c’est toujours un sujet d’actualité, je serai ravi d’échanger avec vous à ce propos.

Souhaitez-vous que nous prévoyions un rapide échange cette semaine ou la suivante ?

Dans l’attente de votre retour,

[Signature]

Pourquoi ça marche : c’est direct, respectueux, et vous proposez une action simple et concrète.

Modèle #2 : La relance à valeur ajoutée

Au lieu de simplement relancer, vous apportez un élément utile. C’est le bon mix entre relance commerciale et contenu pertinent.

Objet : Un cas client qui pourrait vous intéresser

Bonjour [Prénom],

Je me permets de revenir vers vous à propos de mon précédent message.

Dans l’attente de votre retour, je voulais partager avec vous cette étude de cas récente : [lien]. Elle montre comment nous avons aidé [client similaire] à réduire [problème] de [x %] en [temps].

Cela pourrait vous inspirer si vous envisagez ce type de solution.

Souhaitez-vous en discuter de vive voix ? Je suis disponible cette semaine mardi après-midi ou jeudi matin.

Bonne journée,

[Signature]

Pourquoi ça fonctionne : au lieu d’attendre passivement, vous créez une opportunité de dialogue autour d’un contenu ciblé.

Modèle #3 : La relance “ping amical”

Parfait pour une relance très courte, presque SMS. Utilisable notamment en B2B, quand la relation est déjà engagée.

Objet : Des nouvelles ?

Bonjour [Prénom],

Un petit message rapide pour savoir si vous avez eu le temps de regarder ma proposition.

Je reste à votre disposition si besoin.

Bien à vous,

[Signature]

Pourquoi ça fonctionne : rapide, friendly, non intrusif. Idéal pour relancer sans brusquer.

Modèle #4 : La relance avec effet d’urgence

Quand le temps joue en votre faveur — pour une promo qui expire, un nombre de places limitées ou un changement tarifaire.

Objet : Derniers jours pour profiter de l’offre [X]

Bonjour [Prénom],

Je voulais vous informer que notre offre spéciale sur [votre produit ou service] se termine le [date].

Si c’est un sujet que vous souhaitez explorer cette année / ce trimestre, c’est probablement le bon moment pour en discuter.

Souhaitez-vous que je vous appelle cette semaine pour en parler ?

Au plaisir de vos nouvelles,

[Signature]

Pourquoi ça fonctionne : vous créez un sentiment d’urgence, mais vous le faites avec tact. Pas de “C’EST MAINTENANT OU JAMAIS !!!” en majuscules.

Ce qu’il faut éviter dans une relance

On a vu ce qu’il faut faire. Mais qu’en est-il des pièges à éviter ?

  • Le syndrome du robot : un mail copié-collé à l’infini, sans personnalisation. Une garantie de passer à la trappe.
  • Le ton pressant, menaçant ou culpabilisant : “J’attends votre retour depuis deux semaines” n’a jamais convaincu personne.
  • L’absence de call-to-action : si vous ne proposez rien, impossible pour le prospect d’avancer.
  • Pêché d’orgueil : ne parlez pas uniquement de vous. Partez toujours des besoins de votre interlocuteur.

Et dernière chose : n’envoyez pas trois relances à 24 h d’intervalle. Non seulement le résultat sera nul, mais votre adresse email risque d’être blacklistée.

Un mot sur le canal : mails, mais pas que

Le mail reste le canal roi pour les relances. Mais parfois, un petit ping sur LinkedIn ou un appel bien timé peut changer la donne.

N’hésitez pas à combiner les canaux selon le profil de votre prospect. Certains sont plus réactifs sur LinkedIn, d’autres préfèrent le mail — à vous de vous adapter.

Voici une séquence possible sur plusieurs canaux :

  • Jour 1 : premier email
  • Jour 3 : demande de connexion LinkedIn (si ce n’est pas déjà fait)
  • Jour 5 : message LinkedIn ou relance mail courte
  • Jour 8 à 10 : appel téléphonique ou email à valeur ajoutée

Le bon commercial, c’est celui qui sait lire entre les lignes… même quand il n’y a aucune réponse écrite !

Relancer, c’est aussi s’organiser

Envoyer une relance, c’est bien. Savoir à qui vous l’avez envoyée, quand, et avec quel message : c’est encore mieux.

Utilisez un CRM (même un simple tableau Trello au départ) pour suivre vos relances, les réponses obtenues, les prochaines actions. C’est ce qui vous permettra de faire de vos relances un processus plutôt qu’un coup de poker.

Et si vous avez des séquences plus complexes, pensez à des outils de prospection comme Lemlist, Woodpecker ou même Hubspot pour automatiser sans déshumaniser.

Le mot de la fin

Relancer n’est ni un aveu de faiblesse ni du « forçage ». C’est un art subtil, fait de timing, de sincérité et de value-added messages.

Celui qui ne relance pas laisse de l’argent sur la table. Celui qui relance mal, sa crédibilité. Celui qui relance juste… gagne plus.

Alors, votre prochain client est peut-être à un mail de relance de devenir une signature.

Et si c’était aujourd’hui ?

par Jerome