Méthode croc : exemple d’utilisation lors d’un entretien de vente

Méthode croc : exemple d’utilisation lors d’un entretien de vente

Méthode croc : exemple d’utilisation lors d’un entretien de vente

Qu’est-ce que la méthode CROC ?

La méthode CROC n’a rien à voir avec les chaussures du même nom, rassurez-vous. C’est un véritable levier d’efficacité pour tout commercial en entretien de vente. Derrière cet acronyme simple — Contact, Réforme, Objectif, Conclusion — se cache une structure qui permet de mener un échange de manière fluide, logique et surtout orientée résultat.

Conçue pour optimiser la phase d’entretien, la méthode CROC aide à ne pas se perdre dans un discours trop technique ou désorganisé. Elle balise la discussion en quatre étapes essentielles qui permettent de créer un climat propice à l’achat, d’identifier précisément les besoins du client, de valider ses attentes, et de conclure sur une action claire (vente ou prochaine étape).

Pourquoi utiliser la méthode CROC en entretien de vente ?

Dans le feu de l’action commerciale, il est tentant de vouloir « tout balancer » d’un coup : avantages produit, tarifs, promesses… sauf qu’en face, on a un interlocuteur bien réel, parfois sceptique, souvent pressé, toujours bombardé d’informations. La méthode CROC permet justement de garder le cap.

Son efficacité tient à trois atouts majeurs :

Mais passons à la pratique. Comment l’utiliser réellement lors d’un entretien commercial ?

Étape 1 : C pour Contact – Créer un climat de confiance

Nous y sommes : la porte s’ouvre, le Zoom se lance ou le téléphone sonne. L’étape du contact, souvent négligée, est pourtant stratégique. Ce n’est pas le moment de débiter son pitch dans la précipitation. C’est, au contraire, celui où l’on installe les fondations de la relation.

Objectif : mettre à l’aise et capter l’attention. Et cela commence par une vraie écoute. Vous connaissez ce proverbe ? « Les gens n’achètent pas ce que vous faites, ils achètent pourquoi vous le faites. » Cela commence ici : la sincérité et l’intérêt porté à l’autre.

Un exemple concret : Julien, commercial BtoB dans les services RH, appelle une DRH pour proposer une solution de formation. Plutôt que de foncer tête baissée, il commence ainsi :

« Bonjour Mme Dubois, merci d’avoir pris ce créneau. J’ai vu sur LinkedIn que votre entreprise a récemment remporté un trophée RSE. Félicitations ! Je serai ravi d’en apprendre un peu plus avant de vous parler de ce que je propose. »

Résultat ? La DRH se détend, elle parle. Julien a ouvert la porte : parfait pour passer à la phase suivante.

Étape 2 : R pour Réforme – Faire parler le client et détecter ses besoins

Ne vous laissez pas impressionner par ce mot un peu désuet. « Réforme » signifie ici : re-formuler les besoins du client, ses enjeux, ses objectifs. Autrement dit, c’est l’étape de l’investigation.

Il ne s’agit pas simplement de poser une question du type « Quels sont vos besoins ? ». Mais plutôt d’alterner entre questions ouvertes, relances et reformulations actives pour approfondir la compréhension. Vous n’êtes pas là pour vendre un produit, mais pour résoudre un problème.

Exemple en entretien :

Julien poursuit : « Vous m’avez dit que vous aviez du mal à engager vos jeunes talents dans les parcours de formation. À quoi cela est-il dû selon vous ? » Suivi de : « Et si rien ne change, quel serait l’impact dans 6 mois ? »

Il explore, il reformule. Selon les réponses, il pourra ensuite proposer la solution la plus pertinente — pas nécessairement la plus chère ou la plus complète, mais la plus alignée sur le besoin réel.

Étape 3 : O pour Objectif – Valider l’envie et les critères de décision

C’est à ce moment que le commercial passe de la logique d’écoute à celle de co-construction. L’idée ici n’est pas de lancer le produit mais de valider ce que le client souhaite comme résultat final. C’est une phase charnière.

Pourquoi ? Parce qu’un objectif mal défini ou mal interprété peut tuer l’engagement. Il s’agit donc de reformuler ce qui a été compris, puis de faire valider par le client que vous allez dans la même direction.

Exemple :

Julien : « Si je résume, votre objectif serait d’augmenter de 30 % l’utilisation de vos modules e-learning d’ici trois mois, en particulier sur les soft skills. C’est bien cela ? Et quels seraient selon vous les critères-clé pour choisir un prestataire ? »

À ce stade, on commence à parler concret : budget, délais, parties prenantes… Ce sont autant d’éléments qui permettront une proposition sur-mesure.

Étape 4 : C pour Conclusion – Proposer une solution et obtenir un engagement

Voici l’heure de vérité. L’étape « Conclusion » dans la méthode CROC ne signifie pas forcément « fermer la vente » immédiatement (même si c’est le rêve, n’est-ce pas ?). Cela veut dire définir et faire valider la prochaine action.

Cela peut être :

L’erreur fréquente ? Laisser la fin de l’entretien en suspens, sans call-to-action. Pire encore, attendre que le client « revienne vers vous » (spoiler alert : il ne revient pas).

Suite de notre exemple : Julien reformule l’objectif, explique sa solution, fait le lien direct avec les problématiques abordées, puis conclut :

« Si cela vous convient, je vous propose un essai gratuit de 15 jours pour l’un de vos groupes pilotes, puis nous ferons un point le 26. Que diriez-vous de bloquer déjà ce créneau ensemble ? »

Le client dit oui (ou pas), mais ce qui compte, c’est d’ancrer une action concrète. Le prochain pas est clair, balisé, engageant.

Les erreurs fréquentes à éviter avec la méthode CROC

Comme toute méthode, la CROC peut être mal utilisée. Voici quelques pièges courants :

Quelques conseils concrets pour maîtriser la méthode CROC sur le terrain

Voici quelques idées simples, testées sur le terrain, pour intégrer la CROC à votre posture commerciale :

La méthode CROC, une boussole pour des entretiens efficaces

Structure simple, logique commerciale redoutable, écoute active valorisée… La méthode CROC est bien plus qu’un outil : c’est une posture. Chaque étape vous ancre dans une logique de valeur, d’engagement et de respect du temps du client.

Et vous, la prochaine fois que vous démarrez un entretien, saurez-vous croquer l’opportunité à pleines dents ? (Désolé, on avait dit pas les chaussures…)

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